banner

L’OSTÉOPATHIE AU SERVICE DES SPORTIFS

L'entraînement :


Lors de la pratique d'une activité sportive, il existe plusieurs types d'entraînement notamment, en endurance et en force.

L'endurance permet une perte de la masse grasse et au niveau du cœur une augmentation de sa force de contraction, une diminution de la fréquence cardiaque de repos, une réduction de la fréquence cardiaque à l'exercice ainsi qu'une diminution rapide de la fréquence cardiaque à l'arrêt de l'exercice. Ce type d'entraînement engendre également une diminution de la tension artérielle d'où l'intérêt de pratiquer une activité physique pour les personnes souffrant d'hypertension artérielle en dehors des poussées.

S'entraîner en endurance donne aussi une amélioration du système de transport de l'oxygène, la quantité de CO2 rejetée est de moins en mois forte par rapport à la quantité d'O2 (oxygène inspirée).


Il est conseillé pour les personnes âgées de plus de 40 ans qui souhaite commencer une activité physique régulière de réaliser un test d'effort ainsi qu'un électrocardiogramme.

Par ailleurs, l'entraînement en force va permettre une amélioration de l'efficacité du mouvement avec un gain de force musculaire et va empêcher une altération de la contraction musculaire liée à la formation d'acide lactique.


Le syndrome de surentraînement :


De nombreux praticiens de santé s'intéressent et mettent en garde les personnes qui s'entraînent beaucoup, par rapport au syndrome du surentraînement. Il touche plus souvent la femme que l'homme, vers 40-50, qui se défoule pour oublier les soucis du quotidien.

Il se caractérise par : une diminution de la performance, de l'appétit, une perte de poids, des nausées, des troubles du sommeil avec un sommeil agité et de multiples réveils.

Les personnes souffrant de ce syndrome ont tendance à développer plus facilement des infections et des réactions allergiques dû à une déficience du système immunitaire. Le surentraînement provoque à l'inverse une augmentation de la fréquence cardiaque de repos et de la tension artérielle. 


Le désentraînement :

Le jour où une personne décide de reprendre une activité physique alors qu'elle a arrêtée pendant quelques années, mois ou semaines ; elle ne doit pas s'attendre à retrouver tout de suite ses capacités physiques ainsi que son niveau. Il est important de prendre conscience de ces capacités parce-que sinon, c'est à ce moment-là que le risque de blessures est le plus important.

L'absence d'entraînement provoque une baisse de la force et de puissance musculaire, une atrophie musculaire ainsi qu'une transformation en masse graisseuse.

On observe après deux semaines d'arrêt, une diminution de la performance de 25%, une diminution des capacités respiratoires de 4% et une perte de la souplesse. Il faudra trois semaines d'entraînement pour récupérer deux semaines d'arrêt chez l'amateur et une semaine d'arrêt chez le sportif de haut niveau.


En altitude :


S'entraîner en altitude est bénéfique puisqu'il provoque une augmentation de la synthèse des globules rouges, une amélioration de la capacité de transport de l'oxygène et une amélioration de la performance du fait de la diminution de la densité de l'air.

Il faut toutefois rester vigilant au mal aigu des montagnes qui apparaît entre 6h et 96h après l'arrivée, il peut donner des maux de tête, des nausées, des vomissements, des difficultés à respirer, des troubles du sommeil et à l'extrême un œdème au niveau des poumons ou du cerveau.


Les symptômes et les pathologies musculaires liées au sport :


  • Les courbatures :

Elles se définissent par des douleurs musculaires durant de 24 à 48 heures suivant un effort long et important en fonction de sa condition physique. Les mouvements sont gênés.

Le meilleur traitement contre la douleur est le repos et la chaleur.                                    

Par ailleurs, le bain d'eau glacée après l'effort a pour but d'entraîner une diminution du diamètre des vaisseaux (vasoconstriction) des veines pour faire place au sang artériel oxygéné.                                                                                                                                                                                                                            

Les chaussettes de contention pendant l'effort permettent une compression progressive au niveau du mollet et ainsi favoriser la remontée du sang veineux. Les chaussettes de récupération post-effort empêchent les vibrations musculaires.


Peut-on continuer le sport avec des courbatures ?

Oui, il faut refaire un effort d'intensité modérée pour éliminer l'acide lactique. Il faut savoir qu'après l'effort au repos, on élimine 50% de l'acide lactique dans les 15 min qui suivent et 88% dans l'heure et demi qui suit.


  • La crampe

C'est une contraction involontaire violente, involontaire, douloureuse, imprévisible, mais transitoire donc réversible d'un muscle ou d'un faisceau musculaire qui cède généralement à l'étirement du muscle. Plusieurs facteurs favorisent l'apparition des crampes : la fatigue, le surmenage musculaire, le manque d'échauffement avant l'effort, la déshydratation et le froid.    

Pour prévenir des crampes : il faut boire un eau riche en sodium ou des tablettes de sel au cours de l'effort, consommer des bananes riches en potassium avant l'effort, consommer du magnésium en eau, en sachet ou en ampoule avant l'effort, en cure, avant une course.


  • La contracture

Contraction involontaire, exagérée et prolongée du muscle durant un à trois jours. Il n'y a pas de lésion anatomique musculaire, elle est souvent la conséquence d'un effort excessif avec une fatigue musculaire. La sensation ressentie est une gêne musculaire à type de douleur, de boule au sein du muscle touché. Elle se manifeste en général 12 à 48 heures après l'effort.

Traitement : chaleur et massage.


  • L'élongation

Elle est la conséquence d'un allongement anormal du muscle, c'est un tiraillement sans point douloureux précis. Il n'existe pas de dégât anatomique à proprement parler.


  • Le claquage

C'est un claquement et une survenue de la douleur toujours très précise, le sportif ressent une sensation d'électricité ou de coup de poignard, elle ne passe jamais inaperçue contrairement à l'élongation. Il existe trois stades dans la douleur : stade 1 : rupture de quelques fibrilles musculaires, stade 2 : rupture de fibrilles musculaires accompagnées parfois de vaisseaux musculaires et stade 3 : rupture plus ou moins complète.


  • La rupture complète

 Elle provoque une douleur localisée et très violente. Il y a une encoche plus ou moins importante à la surface du muscle. Le muscle est coupé en deux parties qui tirent chacune de leur côté, ce qui engendre une rétraction musculaire avec séparation voire une boule musculaire à l’œil nu. Le mouvement physiologique du muscle touché est impossible à réaliser en cas de rupture totale. Il existe un hématome réactionnel important.


  • La contusion musculaire

C'est un écrasement des fibres musculaires par choc direct entraînant un hématome profond ou superficiel, ou un œdème. Exemple typique : la béquille venant de côté avec choc sur la face latérale de la cuisse.


  • La tendinopathie (tendinite)

Elle se définit en quatre stades :

- stade 1 : douleur en fin d'effort

- stade 2 : douleur à l'échauffement, disparaissant à l'effort, réapparition en cas de fatigue physique

- stade 3A : douleur permanente lors de l'effort avec diminution de la quantité et de la qualité de l'activité sportive

- stade 3B : douleur permanente interdisant l'activité sportive

- stade 4 : rupture du tendon

Il faut savoir que certains antibiotiques (quinolones) fragilisent le tendon musculaire, donc pendant la prise de ces médicaments, il faut arrêter l'activité sportive.


L'ostéopathie du sport :


Pendant la consultation, l'ostéopathe va poser une batterie de questions parce-qu'il est primordial d'investiguer l'activité du sportif : la fréquence de ses entraînements, la date de ses entraînements car la période de récupération entre chaque entraînement est indispensable.

L'état d'esprit dans lequel se sent le sportif face à la compétition qui arrive, ses échauffements habituels, ses étirements réguliers, la description de son régime alimentaire habituel, la fréquence et la récurrence de ses éventuelles blessures, la présence ou non de semelles orthopédiques pendant le sport ou repos, et le changement de matériel, d'entraînement ou encore du lieu où il exerce son sport en lien avec le motif de la consultation.

Toutes ces questions paraissent fastidieuses mais il est indispensable d'en connaître toutes les réponses pour prodiguer le meilleur traitement possible et les meilleurs conseils qui seront adaptés au sportif.


En ayant réalisé l'anamnèse (série de questions), l'observation et ses tests, l'ostéopathe grâce à ces manipulations va pouvoir réaliser un travail sur les articulations, les muscles et les ligaments en souffrance mais aussi redonner un équilibre à toutes les structures qui en ont besoin.


Le praticien peut prendre en charge un sportif en prévention pour le préparer à sa compétition, lorsqu'il s'est blessé ou non après son effort pour optimiser sa récupération. Mais aussi de manière régulière pour participer à l'améliorer ses capacités physiques.

Le sportif peut utiliser des pommades chauffantes en massant ou encore effectuer un cataplasme à l'argile verte qui a des vertus anti-inflammatoire. Cependant, ne pas utiliser les pommades chauffantes telles que le baume du tigre ou St Bernard, lorsqu'on s'est fait un claquage ou une déchirure car cela entretient le processus inflammatoire.


Il faut mettre du froid ou faire une douche froide devant toute pathologie inflammatoire : hématome, claquage, déchirure, entorses.
Il faut mettre du chaud lors d'une contracture musculaire ou d'une élongation.


L'ostéopathe est un véritable partenaire de santé pour le traitement préventif et curatif qu'il va lui procurer ainsi que tous les conseils qui sont essentiels autant chez le sportif amateur que chez le sportif de haut niveau.